LES ETATS MEMBRES DE LA CEEAC BENEFICIAIRES DU PROJET REDISSE IV, FINANCE PAR LA BANQUE MONDIALE EXPRIMENT LEURS BESOINS EN MATIERE DE FORMATION DES EPIDEMIOLOGISTES DE TERRAIN POUR UNE MEILLEURE CONTRIBUTION A LA SECURITE SANITAIRE DU NIVEAU REGIONAL
Libreville, le 18 octobre 2022 – Dans le cadre de la mise en œuvre de la Feuille de Route 2022 du Président en exercice de la CEEAC, S.E. Président Felix TSHISEKEDI TSHILOMBO, basée sur les thématiques de l’Education, la Santé et la Culture et sur convocation de Son Excellence Ambassadeur Gilberto da Piedade VERISSIMO, Président de la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC), s’est tenue le 18 octobre 2022 par visioconférence, un atelier régional consacré aux besoins en matière de formation en épidémiologie de terrain des pays bénéficiaires du Projet de Renforcement des Systèmes Régionaux de surveillance des Maladies en Afrique Centrale (REDISSE IV), financé par la Banque mondiale.
Ont pris aux assises, les responsables en charge du développement des ressources humaines des secteurs de la santé humaine, animale et environnementale des cinq Etats membres de la CEEAC bénéficiaires du projet REDISSE IV ; les experts de l’Unité de Gestion du Projet REDISSE IV aux niveaux régional et national et les représentants des institutions de formation sous régionales existantes en Afrique Centrale et de l’Ouest dans le domaine de l’épidémiologie de terrain (FELTP) et autres formations connexes intégrant l’approche « Une seule Santé ». Il s’agit notamment des institutions suivantes :
- Programme BFELTP, Université Joseph Ki-ZERBO de Ouagadougou au Burkina-Faso ;
- Cameroon Field Training Epidemiology Program (CAFETP);
- Programme de Formation en Épidémiologie d’Intervention et Gestion de Laboratoire DRC-FELTP de l’école de santé publique de Kinshasa-RDC ;
-
Institut de Spécialisation en Santé (IES)
d’Angola ;
-
Centre
Inter-États d’Enseignement Supérieur en Santé Publique d’Afrique Centrale
(CIESPAC) de Brazzaville.
Vue des participants à la réunion
L’ouverture
officielle de la rencontre a été faite par Dr
Ludovic FIOMONA TAMADEA, Coordinateur de l’Unité de Coordination Régionale
et de Gestion du Projet REISSE IV au nom de Son
Excellence Mme Kapinga Yvette NGANDU,
Commissaire en charge du Département de la Promotion du Genre, du Développement
Humain et Social à la Commission de la CEEAC retenue à Kinshasa dans le cadre
de la cérémonie officielle de la Journée de l’Intégration régionale.
Dr FIOMONA a rappelé que la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC) est confrontée à de nombreux défis en matière de la santé, au premier rang desquels se trouvent les menaces de maladies émergentes et ré émergentes avec une prévalence élevée des endémies meurtrières telles que le Paludisme, la Tuberculose et le VIH-SIDA, pour ne citer que celles-là.
Il a souligné que, selon les données de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'Afrique connaît chaque année une centaine d'événements de santé publique, dont 60 à 80 % sont causés par des agents infectieux majoritairement à potentiel zoonotique (Ebola, Marburg, etc.). Cette situation fait appel non seulement à une accélération de la promotion de l’approche « Une seule Santé » dans la sous-région, mais également au développement des ressources humaines (RH).
Dr FIOMONA a en outre insisté sur l’importance de l’identification des besoins prioritaires qui se doivent d’être conformes aux exigences minimales du Règlement Sanitaire International révisé (RSI 2005) et aux standards critiques de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale (OMSA/OIE) pour permettre à la Commission de la CEEAC et aux partenaires techniques et financiers de mieux orienter leurs soutiens en faveur du développement des ressources humaines en santé en général ; mais aussi pour la surveillance des maladies en particulier notamment, la Prévention, la détection et la riposte contre les menaces de santé.
A l’issu des présentations des besoins et offres en formation en épidémiologie de terrain suivis des échanges fructueux, les participants ont relevé les principaux défis suivants : a) tous les pays présentent un déficit en ressources humaines qualifié dans le domaine de la santé humaine, santé animale et environnementale ; b) il existe une faible collaboration entre les secteurs de la santé humaine ; animale et environnementale aussi bien en matière de formation que dans la surveillance collaborative sur le terrain afin de mutualiser les ressources disponibles ; c) les besoins en formation des épidémiologistes ne sont pas toujours bien identifiés dans les Plans nationaux de Développement sanitaires ; c) il n’existe pas un plan de déploiement des épidémiologistes de terrain selon l’approche Une Seule Santé pour une bonne surveillance collaborative ; d) la date de clôture du Projet REDISSE IV qui est proche limite l’organisation de formation de niveau avancé en épidémiologie de terrain qui nécessité un minimum de deux ans; e) l’insuffisance de financement pour les formations à tous les niveaux ; f) les offres de formation présentées par les institutions de formations de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest et Centrale couvrent d’une manière générale les besoins exprimés par les pays bénéficiaires du Projet REDISSE IV, etc.
Les participants ont recommandé aux pays bénéficiaires du Projet REDISSE IV de a) réserver le financement de la formation des épidémiologistes de terrains de niveau 1 & 2 aux pays bénéficiaires ; b) renforcer les capacités des ressources humaines qualifié dans le domaine de la santé humaine, santé animale et environnementale ; c) améliorer la collaboration entre les secteurs de la santé humaine ; animale et environnementale aussi bien en matière de formation que dans la surveillance collaborative pour mutualiser l’utilisation des ressources disponibles ; d) prendre en considération de manière durable la formation des épidémiologistes dans les Plans nationaux de Développement sanitaires ; e) élaborer des plans de déploiement des épidémiologistes formés pour une meilleure utilisation des ressources ; f) augmenter le financement pour la recherche opérationnelle en matière de surveillance des maladies ; etc.
Les participants ont également recommandé à l’Unité Régionale de Coordination et de Gestion du Projet REDISSE IV- CEEAC de : a) assurer la formation des épidémiologistes de terrains pour les niveaux intermédiaire et avancé ; b) élaborer un plan régional de formation en épidémiologie de terrain incluant l’approche Une Seule Santé ; c) mettre en place un mécanisme sous régional pour le réseautage des écoles de formation en santé publique/épidémiologie incluant la santé Humaine, Animale et Environnementale ; d) organiser des réunions annuelles régionales de suivi des progrès en matière de développement des Ressources Humaines en santé ; e) faire le plaidoyer auprès de la Banque Mondiale pour poursuivre le financement des formations au-delà de la date de clôture du Projet REDISSE IV ; f) mobiliser les ressources auprès des partenaires techniques et financiers pour les formations du Gap des besoins des épidémiologistes de terrain ; f) organiser des descentes dans les écoles de formation présélectionnées avant toute contractualisation ; etc.
Quant aux institutions de formation en RH en santé, il leur a été recommandé de a) promouvoir la recherche opérationnelle pour la documentation des modèles réussies de formation en santé publique/épidémiologie incluant la santé Humaine, Animale et Environnementale ; b) appuyer la constitution d’un réseau des écoles régionales de formation en santé publique/épidémiologie de terrain ; c) harmoniser les curricula de formation et encourager les échanges d’étudiants et échanges d’expérience entre les professionnels ; d) intégrer le programme de formation labélisée des épidémiologistes de terrain (FELTP) dans les parcours de formations classiques de santé publiques pour augmenter l’offre de formation au niveau régional ; etc.
Procédant à la clôturant la réunion au nom de SE Mme Kapinga-Yvette NGANDU,, Dr Ludovic FIOMONA TAMADEA, Coordinateur régionale du Projet REDISSE IV, a remercié tous les participants pour leurs précieuses contributions qui ont permis d’identifier les besoins en formation du personnel de santé et de connaître les offres existantes de formation qualifiante dans la région.
Dr FIOMONA a également réitéré l’engagement et la disponibilité de la Commission de la CEEAC à faire le suivi des recommandations de la réunion.
Rappelons que les cinq (5) pays bénéficiaires du Projet REDISSE IV sont la République d’Angola ; la République Centrafricaine (RCA) ; la République du Congo ; la République Démocratique du Congo (RDC) et ; la République du Tchad.
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