Sous la coordination du Ministère de la Santé et de la Direction Nationale de la Santé Publique et du Programme National d'Urgence, une réunion de mise à jour du Plan d'Urgence pour le Contrôle du Choléra en Angola s'est tenue le 25 mai 2023.

La réunion a été financée dans le cadre du Projet de Renforcement des Systèmes Régionaux de Surveillance des Maladies en Afrique Centrale, REDISSE IV - ANGOLA et a permis, entre autres, de :

(i)             Définir la stratégie d'action de chacun des Secteurs impliqués dans la lutte contre les maladies ;

(ii)           Mettre en œuvre une réponse coordonnée et uniforme pour améliorer la gestion de la situation ;

(iii)         d'adopter des mesures visant à réduire le risque de propagation du vibrion cholérique dans le pays.

Environ 30 techniciens, experts et partenaires des ministères de la santé, de l'intérieur, de la défense et des anciens combattants, de la culture, du tourisme et de l'environnement, de l'agriculture et de l'administration foncière ont participé à cette réunion.

Le choléra reste une menace mondiale pour la santé publique et est un indicateur d'inégalité et de manque de développement social. 

Chaque année, on estime entre 1,3 et 4,0 millions le nombre de cas de choléra et entre 21 000 et 143 000 le nombre de décès dus à l'infection dans le monde.

Les données du MINSA indiquent que la dernière épidémie en Angola s'est produite entre le 14 décembre 2016 et le 4 janvier 2017 dans la municipalité de Soyo, avec un total cumulé de 129 cas suspects, 6 décès à l'hôpital et un taux de létalité de 5,7 %. Au cours de la même période, 17 cas suspects et 2 décès ont été signalés dans la province de Cabinda et 5 cas suspects et 1 décès dans la province de Luanda.

Vue des participants à la réunion

Malgré tous les efforts du gouvernement, l'Angola reste une zone à risque pour le choléra, étant donné les conditions socio-économiques et environnementales qui favorisent l'installation et la propagation de la souche de choléra.

Le choléra est une infection diarrhéique aiguë causée par l'ingestion d'aliments ou d'eau contaminés par la bactérie vibrion cholérique, dont les manifestations cliniques se caractérisent par une diarrhée aqueuse abondante, accompagnée ou non de vomissements, de douleurs et de crampes abdominales qui, si elles ne sont pas traitées immédiatement, peuvent évoluer vers une déshydratation sévère, une acidose et un collapsus circulatoire, avec un choc hypovolémique et une insuffisance rénale, et donc la mort en quelques heures. La période d'incubation est courte et varie de deux heures à cinq jours.